L'église cathédrale du Nebbiu à San Fiurenzu, siège de l'évèque.
A l'origine, l'évêque (episcopos) est le surveillant d'une communauté (ekklesia) chrétienne chargée d'assurer le culte et d'administrer l'assemblée, assisté par des anciens (presbutoi)
Cette organisation de type urbaine évolue rapidement sous l'influence de l'agrandissement du rayon d'action de l'église primitive. Petit à petit les anciens deviennent des prètres (ce qu'ils ne sont pas originellement) qui
agissent sous l'autorité d'un évêque chargé d'administrer une région. Sous l'influence du délitement de l'autorité profane représentée par l'empereur, les évêques tiennent des rôles séculaires d'administration de vastes territoires.
Cette organisation perdurera tant que le pouvoir civil sera faible, notamment sous les Vandales, les Ostrogoths, les Byzantins. A l'avènement des Carolingiens, la Corse est placée sous l'orbite directe du patriarche de Rome, que l'on nomme le Pape.
Comme la Corse ne connaît aucune cité digne de ce nom, les sièges épiscopaux deviennent des centres politiques de l'île. Chaque petite ville côtière devient ainsi le centre d'un évêché et se voit doter d'un siège épiscopale.
Cependant, sous la menace des Sarrasins, les sièges diminuent en nombre et remontent progressivement vers le haut des vallées. Au nombre d'environ 10 originellement, les Pisans les concentrent en 6 : Sagone, Aleria, San Fiurenzu, Aiacciu, Mariana et Accia.